MamAfrika TV | Par Allain Jules
Une fuite massive de documents, révélée dimanche par plus de 100 journaux à travers la planète, a mis au jour un énorme scandale. C’est la société « Mossack Fonseca », propriété de Jürgen Mossack, un panaméenne d’origine allemande, qui est épinglée. L’Afrique semble épargnée. Pour l’instant, en attendant la suite des noms qui seront divulgués bientôt…
Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) précise sur son site internet que plus de 214 000 entités offshore apparaissent dans ces documents liés à plus de 200 pays et territoires à travers le monde. Parmi les personnalités mentionnées dans cette enquête, portant sur 11,5 millions de documents et qui a duré environ un an, figurent notamment un cercle rapproché de personnalités autour du président russe, Vladimir Poutine.
La presse met honteusement l’accent sur la Russie où, semble-t-il, des proches de M. Poutine auraient détourné plus de 2 milliards de dollars avec l’aide de banques et de sociétés écran. Les documents, d’abord obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung avant d’être répartis au sein du consortium ICIJ, proviennent du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, qui a opéré pendant 40 ans sans jamais avoir d’ennuis avec la justice, selon la BBC.
Une fuite mondiale
Les données révélées s’étalent de 1977 à 2015, «il s’agit de la plus grosse fuite d’informations jamais exploitée, selon Le Monde. C’est aussi la percée la plus spectaculaire jamais effectuée dans le monde obscur de la finance offshore.» On parle déjà d’une fuite «1 500 fois» supérieure à Wikileaks.
12 anciens ou actuels chefs d’État et de gouvernement, dont le premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, ou le roi d’Arabie Saoudite sont concernés. Le père de David Cameron, qui, me semble-t-il est probablement le prête-nom de son fils, est aussi concerné. Le footballeur argentin Lionel Messi, le président suspendu de l’UEFA, Michel Platini, sont également cités. L’enquête est mondiale, du Luxembourg au Panama, de la Suisse aux îles Vierges britanniques, des îles Samoa aux Seychelles, de Monaco aux Bahamas.
#PanamaPapers Top 10 mondial des pays des fraudeurs. Je croyais que les plus gros fraudeurs étaient Africains. pic.twitter.com/t2IQ1jMK1H
— MamAfrika TV (@MamafrikaTv) 4 avril 2016
Pour la radio RFI, « Seul l’ancien président soudanais al-Mirghani, décédé en 2008, est directement impliqué. En revanche, on retrouve six proches de dirigeants, comme le neveu du président sud-africain Jacob Zuma, la veuve de l’ex-chef d’Etat guinéen Lansana Conté et le secrétaire particulier du roi du Maroc.
Une dizaine de ministres et hauts fonctionnaires sont également cités, notamment Jaynet Désiré Kabila Kyungu, députée et sœur du président congolais, le ministre algérien de l’Industrie et des mines, Emmanuel Ndahiro, ancien directeur du renseignement rwandais ou encore Bruno Jean-Richard Itoua, ministre de la Recherche du Congo-Brazzaville. »
Un Nigérian, James Ibori, gouverneur de l’Etat du Delta, riche en pétrole, fait partie des africains cités…
2 Comments
Nasser
4 avril 2016 at 23 h 01 minMais bien-sûr qu’il faut inclure le Président Russe dans toutes les sauces… même dans ce cas par le biais de ses « amis intimes ».!!!
—-
LISEZ aussi cette malhonnêteté sur « Yahoo actualité »
—
A propos des révélations sur les noms d’exilés fiscaux « « Panama Papers » »
Il est écrit dans l’article ceci :
« Après Lionel Messi, Michel Platini, ou encore des proches de Vladimir Poutine,… »
Alors que sur la sur la page de présentation (que tous lisent en premier) il est écrit ceci :
« Après Lionel Messi, Michel Platini, ou encore Vladimir Poutine,… »
Oui … « des proches » a sauté !!!!
https://fr.yahoo.com/
Nasser
4 avril 2016 at 23 h 26 minExpliquez moi:
On a bien le droit d’investir notre argent là où on veut! Là où c’est avantageux du point de vue fiscal, là où il y a des avantages que l’on ne retrouve pas ailleurs…. à condition bien-sûr que l’argent soit honnêtement gagné!